Les jeunes filles qui ont leurs règles à 11 ans ou avant auraient un risque accru d’avoir des symptômes gênants à la ménopause.
Pourquoi c’est important
L’âge des premières règles a fortement baissé au cours du 20e siècle dans les pays industrialisés. Il se situe entre 12,5 et 13,6 ans. Plusieurs facteurs peuvent expliquer que les filles connaissent une puberté précoce, notamment le fait que leur mère ait elle-même eu ses règles précocement. Mais d’autres facteurs alimentaires et environnementaux interviennent également (consommation de boissons sucrées, utilisation de cosmétiques contenant des perturbateurs endocriniens…).
Or, une puberté précoce expose à un risque plus élevé de problèmes de santé à l’âge adulte (diabète de type 2, maladies cardiovasculaires, cancer du sein) et à une ménopause elle-même précoce. Une nouvelle étude parue dans la revue BJOG: An International Journal of Obstetrics & Gynaecology suggère qu’avoir eu ses règles plus tôt pourrait également influencer les symptômes de la ménopause.
L’étude
Les chercheurs ont analysé les données concernant 18 555 femmes venant du Royaume-Uni, d’Australie et des Etats-Unis et participant à une collaboration internationale (InterLACE Life course Approach to reproductive health and Chronic disease Events). L’âge moyen des premières règles était de 12,8 ans et 19,1% des femmes avaient été réglées à 11 ans ou avant.
Les femmes qui avaient eu leurs premières règles à 11 ans ou avant avaient 48% de risque en plus de souffrir fréquemment de bouffées de chaleur et un risque accru de 59% d’avoir des sueurs nocturnes fréquentes à la ménopause, par rapport à des femmes ayant eu leurs premières règles à 14 ans ou plus tard. La sévérité des symptômes était également influencée par l’âge des premières règles mais de façon moins importante que leur fréquence. Les chercheurs soulignent que le risque de présenter les deux symptômes était plus élevé que celui de présenter soit des sueurs nocturnes, soit des bouffées de chaleur.
De plus, les femmes qui avaient des règles précoces et étaient en surpoids ou obèses à la quarantaine avaient un risque deux fois plus élevé de souffrir de symptômes vasomoteurs à la ménopause, par rapport aux femmes qui avaient eu leurs premières règles à 14 ans ou plus et avaient un poids normal.
En pratique
Le surpoids et l’obésité augmente encore plus le risque de souffrir de symptômes vasomoteurs à la ménopause, en cas de règles précoces. Cela doit encourager les femmes qui ont eu leurs premières règles tôt à surveiller leur alimentation et contrôler leur poids en évitant les aliments sucrés et à index glycémique élevé. Une alimentation cétogène et alcaline pourrait représenter une solution intéressante pour ces femmes.
La ménopause est une période au cours de laquelle les kilos peuvent s’installer : diététique et sport vous aideront à éviter la prise de poids. Si vous souffrez de bouffées de chaleur, sachez que certaines substances naturelles peuvent les soulager.