Lingerie, que l’on entre pour la première fois dans une boutique spécialisée, que l’on flâne dans les allées d’un grand magasin, que l’on traverse d’un pas vif et pressé le rayon dédié au supermarché… Lingerie, ce mot a la puissance évocatrice nous transporte instantanément dans les rayons pour femmes où les conversations se tiennent à mi voix, les rires discrets traversent les cabines d’essayage et les portants bien rangés promettent la féminité.
La lingerie nous en portons toutes.
Il y a la lingerie de tous les jours, basique ou délicate mais assurément confortable, celle qui fait la part belle aux armatures légères des poitrines épanouies, aux soutiens-gorge triangle des seins menus, aux matières renforcées des sportives. Sous la jupe ou le pantalon on s’autorise des boxers, des shortys, des tangas quand l’étoffe se colle au corps. Côté matières elle préfère la microfibre, le coton, le stretch…
Il y a la lingerie printanière. Celle-ci joue les dessous-dessus en tout innocence, elle adore le nude, les pastels et les couleurs poudrées. Elle fait aussi la part belle aux imprimés liberty, aux plumetis, aux rayures marinières. Fashionista, elle suit la mode et permet des audaces en technicolor. Toutes les formes, tous les styles, sont alors autorisés.
Il y a la lingerie de séduction, celle-ci badine avec les transparences, les dentelles ou les satins, les soutien-gorge en deviennent aériens, trames travaillées qui subliment la peau, ou à l’inverse se font plus rigides, fonction push-up ou ampli-formes. Nous, femmes modernes, on ose la nuisette, le déshabillé, le renouveau de la combinaison dont la soie froufroute dès qu’on la touche. Mais contrairement à Scarlett, ce ne sont pas des pantys que l’on mettra dessous mais plutôt des culottes aux détails échancrés, des strings évocateurs et sublimateurs de fessiers rebondis. D’ailleurs lorsque nous faisons de la lingerie une arme de séduction, ce sont les dessous chic de couleur rouge que nous choisissons. Erreur de fantasme, les hommes -47% d’entre eux au moins- nous préfèrent dans de la dentelle noire.
Les sous-vêtements, une variation de plaisirs et possibilités. La lingerie à la française est finalement multiple. Les collections de sous-vêtements Princesse tam tam et Dim séduisent autant les trentenaires que les femmes plus mûre. Etam fait appel à la top model russe Natalia Vodianova pour dessiner ses soutiens-gorge, culottes, caracos et body. Après ses déboires, la marque Lejaby renait de ses cendres et devient Maison Lejaby, une aventure de lingerie qui dure depuis 1884. Même la bimbo Zahia lance sa collection de lingerie coquine et échauffe les esprits des femmes (et évidemment des hommes, même ceux ne jouant pas au football !), des peoples et des modeux. En juin 2013, en pleine fashion week, Zahia ouvrait même une pâtisserie-lingerie à l’esprit boudoir. Un pop-up store qui n’a pas désempli le temps de son ouverture.
La lingerie ? Une affaire de mode, de séduction et de gourmandise.