Cap mythique parmi les caps mythiques, la pointe de Bonne-Espérance est à la hauteur de sa terrible réputation : spectaculaire, venteuse, rocheuse, tourmentée… Au fil des siècles, le bien-nommé cap des Tempêtes a vu sombrer quantité de navires, tous pris au piège des courants marins générés par l’entrecroisement des océans Indien et Atlantique au large. Les très impressionnantes vagues qui viennent s’écraser sur les falaises de Cape Point, à quelques encablures du rivage, donnent une idée du combat que se livrent les deux géants. Les plages ont beau être immenses et particulièrement belles depuis Le Cap, les eaux glacées venues du pôle Sud dissuadent les baigneurs. La visite du cap de Bonne-Espérance est donc avant tout une balade dans un décor de bout du monde.
La réserve naturelle du parc national de Bonne-Espérance, qui s’étend le long de la péninsule, est l’occasion – une nouvelle fois – d’admirer une faune et une flore particulièrement généreuses. Oiseaux, zèbres, tortues, antilopes sont au rendez-vous ainsi que les babouins. Ces derniers, habitués à la présence humaine, n’hésitent pas à venir à la rencontre des voyageurs pour quémander – et parfois chaparder – un peu de nourriture. Sur les côtes, il est possible d’observer des phoques, des manchots, des dauphins et même des baleines.
Pour les botanistes et les amoureux des fleurs, le cap de Bonne-Espérance est un terrain d’exploration exceptionnel lors de voyages en Afrique du Sud. Près de 70 % des 9 000 plantes recensées sont endémiques à la région, voire au promontoire lui-même. Les botanistes considèrent cette zone comme la plus petite division végétale du monde. La réserve est un écosystème à part entière, un royaume floral unique qui abrite une végétation introuvable ailleurs. L’Unesco a d’ailleurs inscrit le site sur la liste du patrimoine naturel mondial.