Il y a quelque chose que j’adore dans les histoires vraies, c’est que… ce sont des histoires vraies. D’autant plus lorsqu’elles sont racontées par ces mêmes personnes qui les ont vécues.
Si en plus l’autrice est une femme badass, alors je suis comblée. Voici donc pour toi une sélection de trois histoires vraies passionnantes écrites par les femmes qui les ont vécues.
L’histoire vraie de Najat Vallaud-Belkacem, d’un petit village à un ministère
Najat Vallaud-Belkacem a été successivement ministre des Droits des femmes, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, puis ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Entre autres postes importants au sein de son parti ou du Gouvernement.
Pourtant, elle est née dans un petit village du Maroc, et n’est arrivée en France qu’à 4 ans, ne parlant bien entendu pas la langue.
Quel a été son parcours pour devenir un membre influent des instances gouvernementales ? Comment a-t-elle réussi à dépasser ses propres freins, ou ceux que lui opposaient la société ?
C’est ce qu’elle raconte dans son autobiographie, La vie a plus d’imagination que toi.
En plus de cela, elle explore les chances que lui a données la France, notamment par l’école, et sa reconnaissance envers celle-ci.
Elle en parlait notamment dans cette interview longue en live
Son parcours m’a beaucoup fait penser à notre podcast Sois Gentille, Dis Merci, Fais un Bisou, le « podcast des anciennes petites filles sages qui ont arrêté de l’être ».
Il m’a donné envie de lever mes propres barrières, pour à mon tour devenir celle que j’ai envie d’être.
Le titre de son autobiographie, La vie a plus d’imagination que toi, fait référence à une phrase que Najat Vallaud-Belkacem entendait régulièrement de sa mère. Il résume à quel point la vie peut être jalonnée de surprises, inattendues, inimaginables.
Une jolie manière de voir les choses, je pense, qui résume bien les propos de l’autrice dans ce livre !
Ce livre qui raconte une histoire vraie : Une éducation de Tara Westover prend aux tripes
Je t’ai déjà parlé d’Une éducation dans les favoris de la rédaction, et Louise l’a également fait dans un épisode de Laisse-Moi Kiffer.
Si tu n’as pas vu passer ces contenus ou qu’ils n’ont pas suffi à te convaincre, voilà qui devrait y remédier. Du moins, je l’espère, car à ce jour, Une éducation est le meilleur livre que j’ai lu cette année.
Son autrice, Tara Westover a grandi dans une famille mormone.
Petite, elle voyait son père se préparer pour la fin du monde, mettre de côté des vivres et des armes en prévision du « bug de l’an 2000 », une apocalypse liée à des dérèglements informatiques.
Elle a grandi avec beaucoup de croyances qui lui semblaient normales, persuadée que les médecins étaient à la solde des Illuminatis, par exemple.
Mais peu à peu est venue en elle l’envie d’apprendre et d’ouvrir ses horizons. Cette idée a germé, et elle a fini par aller à l’Université, se confrontant ainsi à un tout autre univers.
Ce livre raconte son chemin de pensée, et comment elle a remis en perspective ces idées qui l’avaient accompagnée toute son enfance.
Découvre un extrait en cliquant ici, ou sur la couverture du livre ci-dessus.
En lisant Une éducation, je me suis questionnée sur toutes les pensées et tous les fonctionnements que j’avais hérités de ma famille, de mon éducation. Tara Westover a réussi à, en quelques pages seulement, me faire remettre en perspective toutes mes idées.
Son histoire est fascinante, dérangeante, et absolument incroyable. Or elle est vraie, et si universelle que je me suis identifiée très vite à elle malgré le caractère extrême de sa situation.
Pour elle, les violences de ses frères, la paranoïa de son père, la passivité de sa mère face à cela sont normales. Qu’on ne lui fasse pas « l’école à la maison » est normal. Jusqu’à ce qu’un jour, à l’université, elle demande à haute voix et devant des dizaines d’autres étudiants et étudiantes le sens du mot « holocauste »…
C’est l’une des scènes qui m’a le plus marquée, un moment où, pour moi, l’héroïne a pris conscience de son ignorance et de son décalage avec cet autre monde.
La suivre dans ses questionnements et dans son cheminement m’a complètement transformée. À présent, je me demande dans quelle mesure j’agis par mimétisme, quelles sont les croyances que je vais voir malmenées à l’avenir… Et j’ai hâte de tout remettre en question.
Au passage, ce titre a été le livre préféré de Barack Obama l’été 2018, s’il te manquait encore une raison pour l’acquérir !
L’histoire vraie dramatique d’une prise d’otages, le livre d’Íngrid Betancourt
Ce livre est tout frais dans ma mémoire, car je suis justement en train de le découvrir. J’en suis un peu après le milieu, ce qui me permet tout de même d’en avoir assez lu pour t’en parler.
Íngrid Betancourt est une femme politique colombo-française.
En 2002, elle était candidate à la présidentielle en Colombie. C’est alors qu’elle a été enlevée par les FARC, une guérilla paramilitaire qui sévit depuis des années en Colombie.
Elle a été séquestrée 6 années durant, et raconte sa captivité dans son livre, Même le silence a une fin.
Cette histoire te dit peut-être quelque chose, puisque la France l’a beaucoup médiatisée, et a participé aux négociations pour la faire libérer.
Moi, j’étais toute petite à l’époque de son enlèvement puis de sa libération. Je me souviens en avoir vaguement entendu parler sur l’autoradio de mes grands-parents, un été. Mais je n’avais pas tout compris.
Aujourd’hui, j’ai étudié la Colombie et compris ce qu’étaient les FARC. Même sans ça, j’aurais été passionnée par le récit d’Íngrid Betancourt.
Entre les détails de la vie avec sa « codétenue », ses descriptions de la jungle, de la violence qu’elle a pu subir comme des liens qu’elle a tissés, tout est passionnant.
Elle explore aussi tout ce qui a pu lui passer par la tête durant ces années d’espoirs, de déceptions, de souffrances, de découvertes. Ce qui l’a aidée à tenir, et comment cette expérience l’a profondément changée.
Un récit incroyable et fascinant, qui me fait déjà me poser beaucoup de questions !