Une nouvelle étude américaine vient de montrer qu’en dessous de 6h de sommeil, le risque de diabète gestationnel était doublé. Cela aurait un lien avec une diminution de la sensibilité à l’insuline.
Le temps passé à dormir a chuté de manière significative au cours des vingt dernières années. La moyenne pour un adulte est de 6h58 de sommeil, or il en faut en général 8 pour être reposé. Ce manque de sommeil accumulé ne serait pas sans risque pour la santé. Des chercheurs de l’université de l’Illinois, aux Etats-Unis, se sont penchés sur le lien entre le manque de sommeil et le diabète gestationnel. Les résultats sont publiés dans le journal Sleep Medicine Reviews.
Le diabète gestationnelest une maladie qui survient le plus souvent au cours du deuxième ou du troisième trimestre de grossesse. Ce n’est pas un risque à prendre à légère puisqu’il affecte entre 4 et 8% des femmes enceinte. Cette maladie peut entraîner un accouchement prématuré, un diabète de type 2 chez l’enfant et la mère, cela peut aussi causer une détresse respiratoire chez le bébé et une hypoglycémie néonatale.
MOINS DE SOMMEIL, PLUS DE SUCRE DANS LE SANG ?
Les chercheurs ont analysé 12 études incluant 17 500 femmes enceintes qui avaient été évaluées sur la durée de leur sommeil, leur glycémie et leur diabète gestationnel. Ils ont constaté qu’une durée moyenne de à 6 heures de sommeil était associée à un risque 2,3 fois plus élevé de contracter un diabète gestationnel. De manière générale, les niveaux de sucre dans le sang étaient plus élevés.
De précédentes études avaient déjà mis en évidence des liens entre la réduction de sommeil et l’augmentation du risque de diabète, mais chez des populations non-enceintes. En effet, la sensibilité à l’insuline diminue après quelques jours de restriction de sommeil sans augmentation compensatoire de la libération d’insuline, ce qui entraîne une diminution de la tolérance au glucose. Concernant les femmes enceintes, les scientifiques déclarent que des recherches supplémentaires sont nécessaires pour confirmer ces premiers résultats et pour savoir si l’augmentation du nombre d’heures de sommeil pour être bénéfique pour réduire les risques de diabète gestationnel.